D'abord le feu, la chaleur. Le foyer est enterré, on ne voit pas le fourneau ni le creuset qui reçoit l'alliage en fusion. Un ventilateur attise le feu permettant d'atteindre 1200, 1300 degrés.
L'alliage est constitué principalement de cuivre, un peu d'étain et de zinc.
Le charbon est dessous, sur les côtés mais aussi dessus pour obtenir la chaleur désirée. Les scories et autres déchets sont ensuite facilement retirés de l'alliage car plus légers, ils flottent.
Pendant ce temps-là, les moules qui vont recevoir l'alliage en fusion sont cuits au feu de bois. Les artistes ont d'abord façonné leurs oeuvres dans de la cire puis celle-ci est recouverte d'une première couche de terre qui épouse au plus près la cire. Ensuite il ya une deuxième et troisième couche de terre armée de fer pour maintenir le tout.
On ménage un orifice au dessus pour couler le bronze. Mais avant cette cuisson, il a fallu faire fondre la cire pour obtenir un moule en creux.
Le travail est collectif. On voit Baba verser le bronze aidé d'une assistante qui enlève les scories. Deux autres assistants disposent les moules apportés par Pépito.
Il faut qu'ils soient debouts et droits et surtout très chauds pour ne pas subir de choc thermique et éclater lorsqu'ils reçoivent l'alliage en fusion.
Après la nuit commence l'opération de démoulage, au marteau d'abord pour enlever le plus gros.
Vient ensuite l'étape de ponçage et polissage.
Ce pendentif a été obtenu à l'aide d'une autre technique puisque le moule était un os de sèche que l'on a divisé en deux, puis creusé avant d'être assemblé.
Pour finir je vous conseille d'aller visiter le site du photographe Jean François Rabillon
http://www.rabillon.com/actu.htm
Les photos sont superbes.