lundi 23 août 2010

Qu'avaient donc derrière la tête les artistes quand ils ont coulé leur bronze à la mode burkinabé?

Une , deux, trois coulées de bronze à Charcé Saint Ellier le week end dernier. Sous l'autorité du burkinabé Baba et Pépito. Aperçu et tentatives d'explication.









D'abord le feu, la chaleur. Le foyer est enterré, on ne voit pas le fourneau ni le creuset qui reçoit l'alliage en fusion. Un ventilateur attise le feu permettant d'atteindre 1200, 1300 degrés.


L'alliage est constitué principalement de cuivre, un peu d'étain et de zinc.

Le charbon est dessous, sur les côtés mais aussi dessus pour obtenir la chaleur désirée. Les scories et autres déchets sont ensuite facilement retirés de l'alliage car plus légers, ils flottent.


Pendant ce temps-là, les moules qui vont recevoir l'alliage en fusion sont cuits au feu de bois. Les artistes ont d'abord façonné leurs oeuvres dans de la cire puis celle-ci est recouverte d'une première couche de terre qui épouse au plus près la cire. Ensuite il ya une deuxième et troisième couche de terre armée de fer pour maintenir le tout.


On ménage un orifice au dessus pour couler le bronze. Mais avant cette cuisson, il a fallu faire fondre la cire pour obtenir un moule en creux.

Le travail est collectif. On voit Baba verser le bronze aidé d'une assistante qui enlève les scories. Deux autres assistants disposent les moules apportés par Pépito.

Il faut qu'ils soient debouts et droits et surtout très chauds pour ne pas subir de choc thermique et éclater lorsqu'ils reçoivent l'alliage en fusion.


Après la nuit commence l'opération de démoulage, au marteau d'abord pour enlever le plus gros.



Ensuite à l'aide de petits pics fins on enlève la terre cuite collée au métal.


Vient ensuite l'étape de ponçage et polissage.

Quelques œuvres.

Ce pendentif a été obtenu à l'aide d'une autre technique puisque le moule était un os de sèche que l'on a divisé en deux, puis creusé avant d'être assemblé.


Pour finir je vous conseille d'aller visiter le site du photographe Jean François Rabillon
http://www.rabillon.com/actu.htm
Les photos sont superbes.

vendredi 13 août 2010

Qu'est-ce qu'il y a derrière la tête d'Anne Moréa?


Après Raoul Ubac à Trélazé poursuivez votre route jusqu'à l'église de Sorges où Anne Moré investit les lieux. Des personnages s'y promènent. A voir.






Centenaire Raoul Ubac à Trélazé


L'artiste belge Raoul Ubac est fêté comme il se doit par Trélazé. En effet, cet artiste, discret, passionné par l'ardoise, s'approvisionnait dans la cité du Maine et Loire.














Vous pouvez avoir une idée de l'étendue de son talent en allant aux Anciennes écuries des ardoisières où est livré une résonance, un regard croisé entre une collection de lithographies de Raoul Ubac et les photographies de Christophe Louergli, artiste photographe bruxellois qui s'inspire des oeuvres d'Ubac. Ce travail est très intéressant.







La scénographie de l'exposition est inventive et se sert bien du lieu. On peut voir certaines des œuvres dans le noir presque total ce qui donne une autre dimension aux toiles exposées.