Pour ceux qui ne sont pas abonnés à "Arrêt sur images", voici un condensé du dernier article de la chronique d'Alain Korkos intitulé : La petite culotte d'Iwo Jima.
L'affiche annonçant la Grande Braderie de la Mode au profit de l'association Aides, qui aura lieu les samedi 5 et dimanche 6 décembre 2009 à Paris reprend la célèbre photo d'Iwo Jima, et on se demande un peu pourquoi. Oui, la lutte contre le sida est un vrai combat, d'accord. Mais utiliser des symboles amerlocains n'ayant que peu d'écho par-cheu-nous n'est peut-être pas le moyen le plus approprié de dire les choses.
S'ensuit un petit rappel historique.
La bataille d'Iwo Jima opposa les Etats- Unis et le Japon lors de la Seconde Guerre mondiale. Le 23 février 1945, les Américains conquièrent l'île et y plantent un drapeau.
Deux photos sont prises par Lou Lowery, elles montrent le 2ème bataillon du 28ème de Marines plantant ledit étendard au sommet du mont Suribachi à 10h20 du matin, le 23 février 1945 .
Le film Flags of our Fathers de Clint Eastwood raconte la vision amerlocaine de la bataille d'Iwo Jima, et notamment l'histoire - un tantinet édulcorée - de cette photo .
Le film de Clint Eastwood est sortie en France sous le titre Mémoires de nos pères. Sur l'affiche française, toute référence au drapeau d'Iwo Jima a disparu. Derrière chaque soldat se cache un héros, dit le slogan.
Sur l'affiche pour la braderie en faveur de la lutte contre le sida, l'étendard a été remplacé par une petite culotte sur laquelle est fiché le célèbre ruban rouge.
On peut se demander effectivement si l'association Aides n'aurait pas été plus inspirée en reprenant l'affiche française et son slogan. On peut penser que derrière chaque personne qui lutte contre le soldat se cache un héros. Encore une fois, les experts en communication se sont trompés et ont privilégié le côté racoleur, humoristico-esthético-poupoum. L'affiche est belle, certes mais assez vide de sens à mon avis.
Je pense que le sens de cette affiche est beaucoup plus accessibles aux anciens militaires et aux militaires encore en activité, qui passent leurs permissions de sortie dans les quartiers chauds des villes où ils sont en garnison.
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